L'Italie de Dror
Vieux souvenirs de...
BOLOGNE:
Le centre:
Autour de la magnifique Piazza Maggiore, ruelles hyper mignonnes du
mercato delle Erbe, pour se promener, acheter des spécialités culinaires
fraîches (charcuterie et fromages de la région de Parme...), boire un
verre ou manger. L'Osteria del Sole (vicolo Ranocchi) vaut le détour pour
son look et pour boire un verre, pas pour sa nourriture, c'est l'une des
premières tavernes d'Italie. L'hôtel où j'allais n'est pas loin: http://www.bbhotelcentralebologna.com/
A l'Est:
C'est le coin de l'Eglise Santo Stefano que j'adore. Sur une petite place,
à côté d'un café et d'un glacier, avec un petit jardin attenant, elle est
composée de plusieurs cloîtres et bâtiments, dont l'un est une réplique du
Saint Sépulcre de la vieille ville de Jérusalem. Derrière et à côté de
cette Eglise, sur la via Santo Stefano, il y a de petites ruelles qui
permettent d'accéder à la Strada Maggiore où se trouvent de beaux
bâtiments et une superbe épicerie, pour rapporter des produits typiques
(vin, vinaigre balsamique de Modène, café...). Le vin local est le
Lambrusco, pétillant, pas inoubliable mais sympa.
Au Nord Est:
En partant de la Piazza di Porta Ravegnana, où se trouvent les deux tours
penchées de Bologne, la via Zamboni va vers le quartier des universités
qui est très sympa, lui aussi. Tout le long de la via, des cafés sympa et
des bâtiments superbes, en particulier quand on arrive sur la piazza
Verdi. Tu peux aussi tourner à gauche dans la via de Castagnoli, et à
droite dans la via delle Belle Arti où il y a plein de bons restos
(Trattoria Anna Maria au 17a par exemple).
A l'Ouest:
Petit quartier sympa pour manger, le long des deux rues via San Felice et
via del Pratello. Excellente pizzeria napolitaine, La Bella Napoli (via
San Felice 40).
Nourriture:
L'Emilie est réputée pour sa cuisine riche, de pâtes fraîches, farcies
(tortellini alla zucca: farcies au potiron), de sauces compliquées ("sauce
bolognaise" = "al ragù" ; beurre et sauge = "burro e salvia"), de
fromages, charcuteries, viande, vinaigre balsamique et d'influences
toscanes (cèpes, truffes, gibier, tagliata...). La Romagne montagnarde,
plus pauvre, a inventé la "piadina", un petit pain pas très cuit avec
lequel on fait des sandwiches délicieux.
NAPLES:
Ce que j'adore de Naples c'est qu'elle comprend tous les différents
styles de quartiers qu'on attend d'une ville italienne, et chacun de ces
quartiers est le top dans son genre. Quartiers historiques, quartiers
modernes, quartiers populaires, quartiers bourgeois, bord de mer, musées,
et des environs très riches pour prolonger le séjour, toujours à l'ombre
du Vésuve...
Le vieux Naples:
C'est le quartier historique, aux ruelles et aux bâtiments anciens
magnifiques, avec certaines de mes églises préférées d'Italie. Entre la
via Toledo et la via Duomo: parcourir les rues Benedetto Croce, Biagio dei
Librai, la via dei Tribunali et les petites rues adjacentes. Elles sont
toutes bordées d'églises magnifiques, de petits commerces sympathiques, de
restaurants, dans un bordel agréable, et de jolies places comme la piazza
San Domenico ou la piazza du Gesu Nuovo (où se trouve l'office du
tourisme). Parmi les églises, Santa Chiara et son magnifique cloître, ou
Sansevero et son incroyable sculpture de Christ voilé. On peut également
visiter les souterrains de ce quartier, pour fuir la chaleur! A la sortie
du quartier, on trouve la piazza Bellini bordée de cafés étudiants super
mignons, puis la piazza Dante, sur la via Toledo.
La via Toledo:
C'est la colonne vertébrale de la Naples moderne. Il y a des bus, mais on
finit toujours pas en faire une grande partie à pied. Elle va du musée
archéologique au nord, jusqu'à la piazza Trieste e Trento au sud, en
passant par la piazza Dante et la piazza Carita. C'est moderne et
commerçant, pas toujours très beau, mais extrêmement vivant. En
descendant, la via Toledo longe sur sa droite les Quartiers Espagnols,
c'est à dire les quartiers populaires (en pleine gentrification) où il
peut être agréable de se perdre... A proximité de la piazza Trieste e
Trento, ne ratez pas la splendide galerie commerciale Umberto I. Encore
plus au sud, il y a la piazza Plebiscito, la rue Santa Lucia et puis... la
mer! Une autre façon de rejoindre la mer est de traverser le quartier
populaire de Pizzofalcone, au sud des Quartiers Espagnols, ça monte
d'abord, mais la descente sur la mer par l'escalier de la Rampa
Pizzofalcone est spectaculaire!
Le bord de mer:
Naples dispose d'un véritable Lungomare, qui débute sur la presqu'île où
se trouve le Château de l'Oeuf, là où la ville de Naples est née. Cette
presqu'île est un petit port avec plein de restos touristiques, et
d'enfants qui se baignent. C'est mignon, et le château mérite une visite,
surtout pour les belles vues qu'on a d'en haut, et parfois il héberge des
expositions artistiques. Depuis le château, longez la mer en vous
éloignant du port industriel, sur le Lungomare qui va vers les quartiers
de Chiaia et Mergellina, et qui vous poussera si vous en avez le temps
vers le quartier encore plus bourgeois de Posillipo, voire jusqu'au super
mignon petit port de Marechiara d'où la vue sur la baie de Naples et le
Vésuve est époustouflante...
Le nord de la ville:
Au nord de la via Toledo, on trouve le musée archéologique, l'un des plus
beaux en son genre puisqu'il héberge toutes les merveilles retrouvées à
Pompei et Herculanum. Quasiment indispensable d'y aller après avoir vu
Pompei ou Herculanum. Immense, sa visite est un peu fatigante, mais l'un
des clous est le "cabinet secret" avec les trouvailles pornographiques...
Un autre truc sympa à faire est le Cimitero delle Fontanelle, des genres
de catacombes... Enfin, le quartier chic qui domine la ville, la colline
du Vomero, accessible par funiculaire. Si vous avez une après midi à
perdre, je vous recommande le jardin de la villa Floridiana. Allongés dans
l'herbe avec un bouquin et la ville de Naples à vos pied, cela requinque
pour le reste du séjour.
Les environs:
1) Pompéï et/ou Herculanum. Incontournable
2) Le Vésuve, pas indispensable, mais ça fait une ballade en dehors de la
ville
3) Les îles: Capri (ultra luxueuse), Procida (un havre de paix) et/ou
Ischia. Une belle parenthèse, mais ça rallonge le voyage.
4) Sorrento, un avant goût de la côte amalfitaine, mais accessible en
train depuis Naples, pour une belle journée dans un joli port, une jolie
petite ville, et de bons restaurants...
5) La côte amalfitaine, la Naples des riches bourgeois du début du siècle
et jusqu'aux années 1960: Positano, Amalfi et jusqu'à Salerno... si vous
avez une voiture
Nourriture:
Le sud de l'Italie est pauvre, la nourriture est simple, mais les produits
sont excellents. A Naples tu es dans le pays de l'espadon, des palourdes,
des spaghetti et de la pizza...
Pizza:
-Da Michele, via Cesare Sersale, 1. Entre le quartier historique et la
gare. Ambiance cantine, peu de choix mais c'est LA pizza dans son
essence...
-Starita, via Materdei, 27. Ma préférée, plus originale (près du Cimitero
delle Fontanelle)
-Bellini, via Santa Maria Costantinopoli, 80 (piazza Bellini). Pizzeria
mignonne entre la via Toledo et le vieux Naples.
Autres restaurants:
-Da Mimi, via Alfonso d'Aragona, 19. Près de la gare. Classique
-Toledo, vico Giardinetto, 78. Dans les Quartiers Espagnols. Classique
aussi
-Valu, vico Lungo del Gelso, 80. A côté du précédent. Du riz, pour changer
des pâtes.
Café:
Comme partout en Italie, le café est délicieux et se prend, en général
"amaro", c'est à dire sans sucre. Néanmoins, dans certains cafés, le sucre
est mis par les serveurs sous forme de "crème de café sucrée" qu'ils
conservent dans un grand saladier, et dont ils mettent un fond de petite
cuiller au fond de la tasse, qu'ils recouvrent ensuite de leur café corsé.
C'est délicieux.
Sfogliatella (riccia):
Le délice napolitain à prendre au petit déjeuner: pâtisserie à base de
pâte feuilletée, fourrée à la ricotta et parfumée aux écorces d'orange.
Encore meilleure si elle est tiède. Justifie à elle toute seule le voyage
à Naples...
CATANE:
Deuxième ville de Sicile après Palerme, moins flamboyante, elle mérite
quand même d'être connue. Elle se veut plus moderne, plus riche, mais
recèle quand même de joyaux anciens, de ruelles, de quartiers populaires,
et de restaurants délicieux. Elle vit à l'ombre de l'Etna dont on voit de
nombreuses traces dans l'architecture, sous forme de pierres noires...
Quartier historique:
Piazza del Duomo avec son Duomo où est enterré le musicien catanais
Bellini, et ses deux fontaines, celle de l'éléphant, et celle de
l'Amenano. De là on remonte la via Etnea, la piazza Universita (deux
superbes palais à visiter, un de chaque côté de la place) et les boutiques
de vêtements, pour rejoindre la ville moderne... Ou alors on tourne à
gauche dans la via Prefettura, à droite dans via Manzoni, puis de nouveau
à gauche dans la jolie Salita San Camillo et ses bars. La rue se termine
par un escalier qu'on monte, pour se retrouver dans la jolie rue
Crociferi. On y trouve un sympathique petit restaurant assez simple et pas
cher, Deliziosa, Crociferi 77, avec de très bonnes pâtes, et de la bonne
bière aussi. On descend Crociferi et on croise alors la via di Sangiuliano
puis la via Gesuiti qui monte jusqu'au Monastère des Benedictins et son
Eglise San Nicolo (connu pour son orgue). Le Monastère mérite la visite
guidée, mais aussi de flâner dans le joli jardin des novices, arboré et
parcouru par des chats. On peut ensuite redescendre vers Crociferi par
l'une des nombreuses rues et ruelles de ce quartier ancien, comme la via
Teatro Greco qui longe les ruines de ce théâtre antique. On peut alors
encore parcourir Crociferi jusqu'à la rue Alessi qu'on peut descendre, par
un escalier aussi, et y trouver le sympathique café communiste Nievski,
Alessi 15.
Au sud-ouest du Duomo, vers le Castello Ursino:
Juste derrière la Piazza del Duomo, il y a un quartier populaire, avec le
superbe marché aux poissons de la Piazza Alonzo di Benedetto, et le reste
du marché dans les rues environnantes (via Gisira par exemple). On peut
alors redescendre vers la Piazza Curro et prendre la via Bozomo jusqu'à la
via Auteri. A gauche, un bar d'étudiants très mignon, le BarnAut, Auteri,
27. De là on continue, on longe la voie de chemin de fer, et on arrive sur
la Piazza Federico di Svevia, c'est à dire devant le Castello Ursino.
Visite rapide, c'est surtout la place qui est belle, avec un autre bar
étudiant, Gammazita, mais aussi l'un de nos restaurants préférés, Da
Antonio, Castello Ursino 59, classique avec une pointe d'originalité. Pour
retourner au centre, on peut longer le chemin de fer de l'autre côté, par
la via San Calogero, ou alors par la via Scuto et son Monk Jazz Club,
Scuto, 19, qui mènent toutes les deux au jardin Pacini, dont on peut
remonter vers le Duomo.
Au nord du Duomo, la ville moderne:
Si on continue de monter la via Etnea, on arrive à la place Stesicoro où
l'on voit quelques restes des ruines d'un théatre romain. Plus haut, on
est dans la ville moderne, et on y trouve les beaux jardins Bellini où
l'on peut flâner une après midi. Si l'on prend vers l'est, la via Umberto
I, puis au sud sur la rue Santa Filomena, qui devient rue Gemmellaro, on
parcourt une rue bordée de bars et de restaurants bondés, dont certains
valent le détour (Curtigghiu, Santa Filomena 43; ou Vermut, Gemmellaro 39,
ce dernier très original, sert plutôt des tapas, pas trop chères, et de
très bons vins). On peut aussi se perdre dans les petites rue de ce
quartier et déboucher sur l'une de mes places préférées, la Piazza Sciuti,
et finir par arriver sur la grande Piazza Carlo Alberto et son marché
populaire.
A l'est du Duomo, Biscari et Bellini:
On prend la via Vittorio Emanuele II, puis on tourne à droite sur la via
Porticello pour arriver à la patissere de Nonna Vincenza (San Placido 7),
ses Chiacchiere (beignets délicieux quand c'est la saison), Seni (les
seins de Sainte Agathe, martyre et patronne de la ville), et Cannoli (LA
patisserie sicilienne). De la, prendre la rue Biscari et visiter le Palais
Biscari au n°10, incroyable vestige du XVIIIe siècle. Pas très loin, un
très bon restaurant de poissons, un peu cher: Paranza, Cali 11, et ses
poissons en croûte de sel. Sinon, prendre la via Landolina pour déboucher
sur la Piazza Bellini et son Théâtre/Opéra qui se visite aussi. Pas très
loin encore, un autre bon restaurant assez classique, Picasso, Piazza
Ogninella 4, avec de très bons antipastis en buffet.
A l'est du Duomo, San Berillo:
Un autre quartier vaut la visite, celui de San Berillo, l'un des plus
vieux quartiers de Catane, on y voit encore des rochers de laves entre les
maisons. Quartier pauvre, quartier de prostitution et de drogue, quartier
chaud, mais aussi quartier en développement, quartier de mixité,
d'artistes et de charme. Il faut se perdre dans les ruelles et passer par
le 20 de la rue Pistone où a grandi l'écrivaine catanaise Goliarda
Sapienza. On peut aussi voir la place décorée par des artistes et bordée
de bar, avant de sortir par le vicolo Moschetti. Pas très loin, un
restaurant original et très sympathique, Razmataz, Montesano 17, avec
aussi de très bons vins.
Le bord de mer et les environs:
Le Lungomare en ville est complètement gâché par la voie ferrée. Il y a
des plages au sud de Catane qui sont très mal aménagées, mais on y trouve
quand même des restaurants pour manger du poisson au bord de la mer, par
exemple La Baracca, Viale Kennedy, 9. Le seul accès à la mer intéressant
est au nord, dans le petit port très mignon de San Giovanni Li Cuti. Plus
au nord, le Lungomare est une jolie piste cyclable qui va jusqu'au petit
port de Ognina. Encore plus au nord le long de la côte, en voiture, le
petit port de Aci Trezza vaut le détour, et encore plus loin, le début des
ballades à la journée vers l'Etna ou vers Taormina.
Nourriture:
Poissons et fruits de mer: oursins (rici); boutargue; moules; sardines...
Influences arabes: le cuscus, les pistaches, et même la caponata qui est
un peu leur version de la tchaktchouka...
Spaghetti à la Norma
En revanche, ce n'est pas trop le pays des pizza
Des glaces (y compris le matin avec de la brioche à Catane) ou des granite
Le dessert sicilien: les Canoli...
Nos restaurants préférés à Catane:
-Da Antonio, Castello Ursino 59: très bon restaurant classique avec une
pointe d'originalité
-Picasso, Piazza Ogninella 4: très bons antipastis en buffet, bons plats
classiques aussi
-Paranza, Cali 11: excellent poisson, mais un peu cher
-Razmataz, Montesano 17: sympathique, très original, bons vins
-Vermut, Gemmellaro 39: sympathique, très original, plutôt des tapas, pas
trop cher, bons vins
-Curtigghiu, Santa Filomena 43: sympathique, assez classique
-Deliziosa, Crociferi 77: sympathique, très bonnes pâtes, pas cher, bonne
bière aussi
LA SICILE:
En Sicile, tu n'es presque plus en Europe, et l'île est tournée vers le
passé tellement il est riche d'héritages multiples qui se superposent et
s'enrichissent: du grec, du romain, de l'arabe, du catho, du musulman, du
moderne, du vieux pourri, du populo, de la démerde...
C'est un peu le bordel, il peut faire très chaud, c'est grand et on a
envie de tout faire... donc c'est fatigant! En plus du centre, il y a
trois côtés au triangle sicilien (et un petit 4e côté). Si vous ne partez
pas longtemps, je vous conseillerais de choisir un seul des trois côtés
plutôt que de visiter les trois.
S'il faut choisir, pour un premier voyage, je prendrais le côté
continental, c'est à dire Catane (une vraie ville super), Taormina (trop
touristique mais très belle, pour une journée), Syracuse/Ortigia
(incontournable, mérite un séjour prologé, et on peut s'y baigner. Un
petit resto sympa et pas cher à Ortigia, face à la mer: Cola Pesce,
Lungomare d'Ortigia 8). Pas très loin dans les terres, une petite
randonnée en partant de Pantalica vous amène à une très jolie rivière pour
se baigner. Eventuellement pousser jusqu'à Noto, Ragusa Modica, au sud,
dans la montagne, avec de vieilles villes hyper mignonnes et des églises
baroques incroyables, et le magnifique petit port de Marzamemi.
Un peu plus au centre: Caltagirone (et son fameux restaurant Il
Locandiere, Luigi Sturzo 59) et Piazza Armerina, et sa fameuse villa
romaine.
La côte nord: Cefalu, village sympa et grande plage de sable magnifique,
la plus belle de Sicile... Palerme bien sûr (une vraie grosse ville un peu
bordélique) et Monreale (magnifique cathédrale dans les environs de
Palerme)
La côte Sud: Agrigento, son temple grec et la fameuse scala dei Turchi,
moins touristique, moins facile d'accès, mais pas mal non plus...
De là, on peut finir par la côte africaine: Erice, Trapani, Marsala et des
falaises, parait-il, magnifiques aussi..
Bouffe:
Poissons et fruits de mer: oursins (rici); boutargue; moules; sardines...
Influences arabes: le cuscus, les pistaches, et même la caponata qui est
un peu leur version de la tchaktchouka...
Spaghetti à la Norma.
En revanche, ce n'est pas trop le pays des pizza.
Des glaces (y compris le matin avec de la brioche à Catane) ou des granite
Le dessert sicilien: les Canoli...